Un retour rapide à la normale : une fois que le taux de vaccination aura dépassé les 70 %, toutes les mesures restrictives de lutte contre le coronavirus devront être définitivement abrogées
Opinion du 09/07/2021 de Fa QuixLa crainte est une arme puissante. C'est un fait qui a été démontré à plusieurs reprises durant cette pandémie. Et il n'a pas été rare que cette crainte soit exacerbée par les experts et les médias, tout en étant accueillie avec reconnaissance par les gouvernements pour imposer des mesures très restrictives, aussi bien aux citoyens qu'aux entreprises.
Nous avons plusieurs fois démontré par le passé que bon nombre de ces mesures étaient souvent excessives, tant en Belgique que dans nos pays voisins. Elles ne pouvaient effectivement pas répondre aux quatre critères suivants : proportionnalité, nécessité, efficacité et caractère temporaire. Le fait le plus décevant a été qu'après le premier confinement, instauré par le gouvernement minoritaire Wilmès I de mars à mai 2020, le nouveau gouvernement 'à part entière' en place à partir d'octobre, le gouvernement De Croo I, n'a pas tiré les bonnes leçons des erreurs de ses prédécesseurs.
La fermeture de l'horeca pendant huit mois était par exemple disproportionnée et ne s'est pas non plus révélée nécessaire : des mesures de sécurité suffisantes pouvaient être prises en interne. Par ailleurs, une durée de huit mois peut difficilement être considérée comme une mesure 'temporaire'. Mais il fallait envoyer 'un signal fort', n'est-ce pas ? La quasi-impossibilité de faire du shopping, notamment dans les magasins d'ameublement et de cuisines, de la fin mars à la fin avril de cette année, était elle aussi disproportionnée, car elle n'apportait aucun gain avéré au niveau de la santé. Les dommages économiques causés par ces mesures ont entre-temps bel et bien été prouvés et étaient donc évitables.
Il n'est pas acceptable dans des Etats de droit démocratiques et libéraux comme le nôtre que l'on ait recours à une mesure aussi ferme qu'un confinement, impliquant la fermeture des magasins et de l'horeca, et même un couvre-feu. C'est dans les régimes autoritaires que l'on impose ce genre de décisions. Nous constatons encore toujours les conséquences économiques désastreuses de ces confinements brutaux, sous la forme de chaînes logistiques désorganisées, de pénurie de matières premières et d'augmentations inédites des prix qui en découlent. Sans parler des finances publiques impactées.
Il faut donc un retour à la normale aussi rapide que possible. Une fois que le cap de 70 % de personnes totalement vaccinées aura été atteint, espérons d'ici fin juillet, toutes les mesures restrictives anti-corona devront définitivement être abrogées, puisque les vaccins offrent en principe une protection suffisante même contre le 'variant delta' (et les variants suivants qui apparaîtront). Il est absolument hors de question que nous soyons à nouveau soumis à de nouvelles mesures restrictives de lutte contre le coronavirus, et certainement pas des confinements.
Fa Quix, directeur général