Non, le coronavirus n’apportera pas le grand changement que beaucoup avaient prédit. Mais tout ne va pas rester inchangé pour autant
Opinion du 02/07/2021 de Fa Quix‘Tout sera différent après le coronavirus’... vous aurez aussi entendu les nombreux prophètes et visionnaires en pleine crise du coronavirus. Maintenant que cette pandémie est à bout de souffle, il s’avérera que ceux qui l’affirmaient n’avaient pas raison. Le coronavirus n’apportera pas le grand changement annoncé. En effet, l’homme est esclave de ses habitudes. Et dès qu’il le pourra, il retombera dans ses vieilles habitudes. Vous vous reconnaîtrez sans doute dans ce tableau...
Une prédiction telle que ‘le télétravail va devenir la norme’ se révèle erronée. Tout d’abord, pour plus de 60 % des emplois, le télétravail n’est pas une option; il ne l’était pas avant la crise et ne le sera donc pas non plus après. Dans notre secteur, pensez aux nombreux opérateurs et à leurs emplois liés aux machines. Mais aussi dans les soins de santé – s’occuper d’un patient à distance n’est pas une mince affaire –, dans l’éducation – le fameux enseignement en présentiel dans les écoles restera la norme jusqu’au secondaire inclus – et dans le secteur de la restauration, où nous ne voyons pas encore de robots vous apporter votre boisson en terrasse.
Oui, il y aura plus de télétravail qu’avant et cela concernera davantage de personnes, mais il ne s’agira pas d’un bouleversement pour autant. Les bouchons ne s’en trouveront guère raccourcis. Dans ce Fedustria News, nous vous présentons un aperçu détaillé de notre vision du travail post-coronavirus et de la place qu’y occupe le télétravail à domicile.
Une autre prédiction était qu’une grande partie de la production reviendrait (re-shoring) ici, en Belgique, en Europe occidentale, une production qui se fait maintenant en Asie, par exemple. Ce n’est pas le cas. Il ressort de l’enquête ‘corona’ de Fedustria que seul un très faible pourcentage d’entreprises pense que cette production ‘perdue’ pourrait revenir. En revanche, un groupe plus important d’entreprises s’attend à ce qu’une partie de l’approvisionnement soit recherchée plus près de chez elles. Dans un souci de répartition des risques. Mais l’essentiel des matières premières et des composants continuera néanmoins à provenir de là où ils venaient auparavant. En effet, la distribution internationale de la chaîne de valeur de la production est beaucoup plus robuste que ce à quoi s’attendaient de nombreux observateurs de tendances.
Une certitude, en revanche, est qu’en tant qu’industrie, nous devons continuer à miser sur nos atouts. Et ces atouts n’ont pas changé après la crise du coronavirus : développement de produits sur mesure et en concertation avec le client, processus de production automatisé et numérisé, excellent service à la clientèle, produits de qualité irréprochable. En bref, une industrie intelligente qui vise une valeur ajoutée maximale. Si le contexte pouvait maintenant devenir un peu plus favorable aux entreprises et si nous trouvons les bons collaborateurs (h/f/x), alors nous pourrons envisager l’avenir de notre industrie avec confiance.
Fa Quix, directeur général