Comment le dogmatisme climatique sape notre prospérité. Cette politique manque sa cible.

Opinion du 26/11/2021 de Fa Quix

Le sommet des Nations Unies sur le climat, la COP26, qui s’est tenu à Glasgow, a une nouvelle fois été l’occasion d’une course aux ‘mesures les plus vertes’. Les ministres et les gouvernements se sont livrés à des enchères, rarement en connaissance de cause et généralement sans se soucier des conséquences économiques. Dans notre pays, cela a débouché sur des propositions irréfléchies et parfois très coûteuses, avec un impact négligeable sur le climat, mais qui sapent notre prospérité.

‘Climat’ et ‘prospérité’ doivent aller de pair, si on veut éviter d’aller dans la mauvaise direction.

Et il y a également le dossier de l’énergie. Nous avons impérativement besoin de l’énergie nucléaire dans notre bouquet énergétique, parallèlement aux énergies renouvelables. L’énergie nucléaire est une nécessité, surtout en raison de l’électrification (voitures électriques, pompes à chaleur, ...) qui augmentera encore la demande d’électricité. Mais également pour le bien du climat.

L’énergie nucléaire produite en Belgique a prouvé sa robustesse, elle est bon marché et réduit notre dépendance aux importations d’énergie de l’étranger. Le gaz russe, par exemple, est le jouet d’un régime qui n’hésite pas à faire chanter l’UE. Et si ces raisons n’étaient pas encore suffisantes pour conserver l’énergie nucléaire dans notre pays, soulignons que les centrales nucléaires n’émettent presque pas de CO2. Cette source d’énergie bon marché, fiable, sûre et respectueuse du climat sera donc remplacée par des centrales à gaz alimentées par des combustibles fossiles qui sont, de plus, subventionnées avec l’argent de nos impôts. Ces centrales à gaz sont donc tout sauf respectueuses du climat, alors que – hypocrisie suprême – la ministre belge du Climat a signé à Glasgow un accord visant à mettre fin au ‘subventionnement inefficace’ des combustibles fossiles. Les limites du cynisme sont atteintes.

La facture énergétique, déjà onéreuse, le sera encore davantage pour les citoyens et les entreprises. Notre compétitivité sera également mise à mal sur le plan énergétique. Et ne vous laissez pas berner par l’idée que l’Emission Trading System ou ETS, à savoir l’échange de quotas d’émission de CO2, sera la solution miracle. À court terme, le prix des certificats de CO2 est passé de moins de 20 euros par tonne (avril 2020) à plus de 60 euros par tonne de CO2 émise aujourd’hui. Naturellement, ce coût plus élevé, qui touche principalement les producteurs d’énergie, sera répercuté sur votre facture énergétique.

Seuls l’UE et les États-Unis, ou presque, ont pris des engagements concrets à Glasgow en faveur de mesures climatiques de grande envergure. Cependant, l’UE représente à peine 7 % des émissions mondiales de CO2 et ne pourra jamais faire la différence. En revanche, l’UE peut gravement pénaliser son industrie. Ces derniers mois, de nombreux gouvernements ont commis des erreurs en promulguant des mesures climatiques dogmatiques sous couvert d’une ‘politique climatique audacieuse’. En réalité, il s’agit essentiellement d’une perte de prospérité organisée engendrant un appauvrissement collectif. ‘Climat’ et ‘prospérité’ doivent aller de pair, si on veut éviter d’aller dans la mauvaise direction.

Fa Quix, directeur général

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