Crise du coronavirus : garder son sang-froid, ne prendre que des mesures proportionnelles, donner des perspectives

Opinion du 26/01/2021 de Fa Quix

Ce que nous entendons par là, c’est que chaque année pendant les mois d’hiver, ce type de problème de santé surgit, pour diminuer normalement fortement au printemps. Mais entre-temps, quelques semaines difficiles nous attendent encore.

Nous ne devons donc pas attendre de nombreux assouplissements dans les contacts interpersonnels avant le printemps. En effet, la plupart des contaminations ont lieu dans la sphère privée. Logique : en hiver, tout le monde est à la maison, à l’intérieur. D’où la nécessité temporaire de limiter les contacts sociaux.

Mais les mesures qui ont été prises en octobre 2020 ne doivent pas nécessairement être durcies. Ces mesures se sont en effet avérées radicales, vu qu’en novembre déjà les courbes ont baissé drastiquement et les contaminations se sont stabilisées à un niveau bas. Une flambée n’est évidemment jamais à exclure – on en sait toujours (trop) peu sur le virus sur le plan médical – mais avec les limitations actuelles, il est peu probable qu’une forte troisième vague se produise.

Le monde politique doit éviter de prendre des décisions sous l’effet de la panique. Les autorités doivent garder leur sang-froid et limiter uniquement ce qui est vraiment indispensable, de manière efficace (ce qui combat efficacement le virus) et proportionnelle (de manière raisonnable).

Une nouvelle fermeture des magasins serait une décision prise sous le coup de la panique, car sans bénéfices prouvés pour la santé. Il s’est avéré lors de la première vague que le shopping n’était pas une source de contaminations. Et durant la deuxième vague et sa suite, les magasins n’ont pas non plus été une cause significative de contaminations. Cela signifie donc que les magasins doivent rester ouverts quoi qu’il en soit, tout en respectant les mesures de sécurité.

Les frontières doivent également rester ouvertes. Des mesures de précaution suffisantes sont déjà prévues, comme les tests et la quarantaine obligatoire. Cela peut probablement être contrôlé davantage. Mais fermer les frontières s’apparenterait à un overshooting et créerait d’autres problèmes indésirables.

Il est en outre important que les gouvernements offrent des perspectives à la population. En accélérant le programme de vaccination, par exemple. En redonnant espoir aux jeunes, et en offrant dès à présent des perspectives d’assouplissements pour le printemps. Et surtout en ne maintenant pas les mesures un jour de plus que nécessaire. Car beaucoup sont au bout du rouleau. Il faut qu’il subsiste encore une société et une économie après la pandémie.

Fa Quix, directeur général