Alan: le coton pour dentiste "Made in Belgium"

Company news from 16/03/2017

Certains de ces rouleaux salivaires sont fabriqués à Verviers. La société Alan Dental & Medical est une des dernières en Europe à résister à la concurrence asiatique sur ce marché très spécifique. Dans les halls de production, à Petit-Rechain (Verviers), nous rencontrons Anne Knott. Elle dirige aujourd’hui cette entreprise qui est née dans les années 80 après la faillite des Établissements Martin Frères, géant verviétois du textile. D’ailleurs, dans l’atelier, certaines machines d’époque sont toujours là.

Cette société transforme 600 tonnes de coton chaque année. La matière première vient de Turquie et du Pakistan. Comme le coton voyage compressé, il doit d’abord être mélangé pour aérer les fibres. La matière est ensuite envoyée vers une grosse machine qui s’appelle une carde. "A l’entrée de la carde, on trouve une épaisse couche de coton de 5 centimètres, explique Anne Knott. Sur la carde se trouvent des peignes qui étirent la matière pour en faire un voile extrêmement fin". Ce voile est ensuite enroulé et plongé dans un bain de colle alimentaire pour lisser les fibres. Le long bâton est aussi chauffé à plus de 200 degrés dans un four.

Après leur passage dans les cardes, les rouleaux salivaires prennent forme. Une fois découpés, ils seront expédiés dans plus de 60 pays, principalement chez des grossistes. 95% de la production est exportée. "On a des gros clients au Canada, en Afrique du Sud, en Australie, à Dubaï, en Arabie Saoudite … nous n’avons pas de limite géographique pour les produits dentaires" précise Anne Knott. La recette: un effort sur les marges, une production presque sur mesure, même en petite quantité, et une stratégie de diversification. Alan fabrique aussi d’autres types de cotons à destination du monde médical comme des boules pour les soins infirmiers.

La société verviétoise ne veut pas camper sur ses lauriers: "nous recherchons de nouveaux produits, jetables comme ceux-ci, toujours dans le domaine médical qui nous permettrons de dégager plus de marge. Je pense par exemple à des bandes de coton imprégnées de poudres médicales, une forme de pansement médicalisé, qui soigne directement", ajoute Anne Knott qui a déjà repéré la machine qui imprégnera ces futurs pansements.

Aujourd’hui, l’entreprise emploie une dizaine de personnes. Son chiffre d’affaires frôle les deux millions d’euros.